Une Marketplace est un lieu de rencontre entre un client et un fournisseur autour d’un bien ou d’un service. Le contrat commercial étant ensuite conclu par les deux intervenants, le rôle de l’intermédiaire pourrait s’arrêter à ce stade. Sauf que les marchands qui s’affichent sur cette vitrine sont également demandeurs d’un service d’intermédiation en opérations de banque et en services de paiement. Cette solution leur permet de s’affranchir des contraintes d’obtention d’un contrat monétique de vente à distance.
Concrètement cela consiste à réceptionner l’argent d’une vente, puis de le reverser à qui de droit. Cet argent étant en simple transit, il est la propriété du vendeur de produit, y compris au cours de l’étape durant laquelle la plateforme le détient. Pour ne laisser place à aucune dérive, l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) exige dès lors que les places de marchés suivent la réglementation en la matière, destinée à sécuriser les fonds destinés à des tiers, et à lutter contre les risques de blanchiment d’argent et de fraude fiscale.
Sur le plan pratique, les fonds aboutissant sur les comptes bancaires de la Marketplace en paiement d’une opération de vente, doivent être partagés : d’une part la commission que perçoit la plateforme pour son rôle d’intermédiation et d’autre part, la somme qui revient effectivement au vendeur. Cette dernière partie doit être distinctement affectée à un compte ségrégé afin de ne pas entrer dans la comptabilité de l’intermédiaire : ainsi, si celui-ci venait à déposer le bilan avant que le fournisseur n’ait encaissé le produit de sa vente, ce dernier ne serait alors pas lésé financièrement.
Cette mesure fait obligation à la Marketplace de surveiller ces intervenants. Elle doit par exemple pouvoir déceler des comportements frauduleux du type de deux complices qui l’utiliseraient pour blanchir leur argent en faisant croire à une véritable opération d’échange commercial. Elle doit également être capable de garantir la conformité des produits afin d’éviter toute contrefaçon. Pour y arriver elle doit se soumettre à trois types d’obligation :
Afin de ne pas se retrouver en porte à faux vis-à-vis de ses obligations une place de marché dispose de quatre possibilités :